Sauvez des arbres ? Lisons des livres !

J'ai lu, je lis, je lirais.

La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.

Bref, est ce que vous lisez ? Et quoi ?

Citation :

La fnac a écrit


Le pitch ? Quel pitch ?
Il est impossible d’en dévoiler un. Le quatrième roman de Michel Houellebecq, par son ampleur, ses ambitions, sa façon bien à lui de déjouer tout pronostic, échappe à cette pratique paresseuse de la critique moderne.
Alors qu’en dire ?
Dire que les éditeurs étrangers les plus importants (US, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Japon…), l’ont lu sur manuscrit et aussitôt acheté.
Dire aussi qu’ils n’ont pas été avares de compliments. L’un louant son humour décalé, l’autre célébrant son lyrisme, le troisième avouant à quel point il avait d’abord ri, puis frémi devant cette fresque admirablement construite, où tout est à sa place, sans effort apparent, comme soulevé par une intelligence qui lance un défi à la raison, un avertissement salutaire.
En un mot, soufflé par l’auteur lui-même : « Je crois que c’est mon meilleur livre. »

C'est très bon. Je l'ai tué en à peine deux semaine, alors que j'ai un mémoire a faire lol. Je n'avais jamais lu ce gars, mais j'ai acheté 2 autres bouquins de lui, du coup.

Une brève histoire de l'avenir de Jacques Attalli.
Bien pensé et bien écrit, il utilise les évènements passés pour essayer d'imaginer notre société future. Très surprenant et très plausible.
J'ai adoré mais l'auteur s'est quelque peu décrédibilisé en rejoignant le camp des vendus....

FNAC a écrit:

Combat Rap - Par Thomas Blondeau et Fred Hanak
Depuis le début des années 1980, où on le présentait souvent comme un véritable fléau musical, le hip-hop est devenu une culture universelle. De New York à Tokyo, de Los Angeles à Saint-Denis, le monde vit désormais au rythme de la musique rap, née de la rage créatrice des ghettos américains.
Sous-estimée durant deux décennies, cette culture est devenue une force politique et économique incontournable, jetant son verbe à l’assaut de la planète, transformant ses petits labels de rap en gigantesques multinationales investies dans le textile, le cinéma, l’édition, l’immobilier, le sport ou l’alcool. En vingt-cinq ans, les clowns sont devenus des jokers.
Qui sont ces hommes ? Combat rap leur donne la parole. Au-delà des apparances, ce livre témoigne de l’incroyable diversité d’un mouvement où se croisent gangsters, artistes, prêcheurs ou businessmen. À travers une série d’interviews inédites de Public Enemy, Wu-Tang, George Clinton, Jay-Z ou DJ Shadow, se révèlent images, impressions, expressions, éthiques, techniques, musiques, combats et attitudes du hip-hop. Autant de clés pour comprendre l’irrésistible ascension de quelques bandits du Bronx ou d’ailleurs qui ont transformé leurs (res)sentiments en rimes, et parfois en millions de dollars.

C'est très bien, pour qui s'intéresse au rap, à sa culture, et plus largement à la musique... Il y en a pour tous les gouts au niveau des interviews, de shadow à jay z, de public ennemy a george clinton. C'est du bon, je l'ai dévoré, et on apprend vraiment plein de truc.

Les particules élémentaires de Houelebecq



Encore un putain de livre, qui date de 2 ou 3 ans, du même auteur. Le style est moins recherché, ms les mêmes thèmes de l'amour impossible ds un système moderne sont toujours abordé avec finesse... Certe, l'écriture pêche un peu parfois, mais il s'en fout, et c'est tant mieux comme ça. Du lourd.

Extansion du domaine de la lutte (du même M.H toujours) > C'est encore plus vieux et c'est un peu moins bien, et plus court. Dommage...

A l'heure ou ma mère meurt de Grégory Proche > le récit autobiographique halluciné des dernières heures de la vie de la mère cancereuse de G. Protche (journaliste et chroniqueur rap émérite, notemment de feu "get busy" ou "tant pis pour vous"). Bon c'est très triste et très bien écrit. Je l'ai dévoré en quelques jours. Un bon livre pour cet été merdique.

King suckerman de Pelecanos > C'est une histoire de mac, ambiance blaxpoitation 70's... Pantalons pattes d'eph, soul music, cocaine/herbe, et (très) gros flingues. Sympa quand on est bloqué en béquille ou sur un lit d'hospital, on se prend bien a l'histoire.

Si il braille, lâche le de Chester Himes > Alors on continue la série "roman noir américain", avec un auteur classique du genre. C'est très énervé, l'histoire d'un noir qui bosse sur un chantier, et qui vit assez mal (et c'est rien de le dire) la suprématie blanche, et qui va jusqu'a se faire accuser d'un viol qu'il n'a pas commis... C'est rageux comme j'aime, sexuel même par moment, et surtt témoin d'une époque que les US ne connaitront plus j'éspère. J'me ferais les suivants du même auteur ds un futur proche je pense.

Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon > Un essai de psychologie, sur le rapport noir/blanc, et surtout un brulot contre le racisme, de tte nature qu'il soit. Très intéréssant.

Mutualité sociale et association du capital et du travail ou extinction du paupérisme par la consécration du droit naturel des faibles au nécessaire et du droit des travailleurs à participer aux bénéfices de la production de Godin > Déjà lol le titre, bon, c'est pour les cours, un dossier a faire là dessus. Sympa, surtout la première partie ou il explique les principes de son "familistère", entreprise coopérative où les salariés ont une part importante de bénéfice, et où ils logent, eux et leur famille. Les débuts de la mutualité. La seconde partie sur les statuts est très chiante, en revanche.

"Pulp" de Bukowski > C'est un hommage a la littérature de gare, comprenez, les romans bons marché avec histoire policière à la con... Et ce vieux dégueulasse de Buk s'en donne a coeur joie dans le nimp', genre, c'est l'histoire d'un détéctive looser/alcoolique qui a plein de galère, genre avec des extraterrestres (!), des méchants trop costaud pr lui etc... C'est un peu sa propre mort que Buk' traite ds ce livre, toujours avec humour... Ca se lit vite, c'est cool.

Pimp de Iceberg Slim
Le roi des macs, ds le 50's, et son ascension fulgurante aux côtés de Sweet Jones (!). C'est son autobiographie en fait, depuis son enfance difficile jusqu'a sa vie de macs, avec les différents allers retour en zonzon, ses soucis avec les drogues durs, et sa rédemption a la fin, émouvant... Enfin ca se lit super vite, 400 p., ms c'est cool, cru/dur assez souvent mais cool. On comprend bien ses motivations en tant que maquereau, et aussi, quand il décide de se prendre en main à la fin. Bref, P I M P !

Night Train de Nick Toshes > C'est une biographie/enquête sur la vie de Charles "Sonny" Liston, le boxeur poid lourd des 60's, connu pour ses relations avec la pègre, l'alcool et les femmes. C'est assez émouvant car on y découvre un homme fort, avec ses nombreux défaults. De son enfance malheureuse jusqu'a sa défaite (surement truqué) face à Ali en passant par la gloire et les nombreux KO qu'il infligea tout du long de sa carrière.

Suave comme l'éternité > La suite de King Suckerman de Pelecanos. Toujours à Washington DC, ds les 80's cette fois ci. On retrouve les personnages et l'ambiance particulière cher à l'auteur (musique, avec l'arrivé du rap aux states cette fois ci, et toujours bcp de soul lol !, gangster et drogue). Passionnant !

"Comme le fleuve qui coule" de Paulo Coelho > J'avais déjà lu 2 ou 3 bouquins de cet auteur brésilien, que j'avais bien aimé... Mais là, ca m'a un peu énervé en fait. C'est donc une série de textes courts, qui traite de pleins de trucs divers et variés, ms c'est le côté très "moraliste chrétien" qui m'a passablement déplu, même si quelques écrits sont sympa et que c'est quand même assez positif. Mais bon, le côté "je rapporte tt ce que j'vois à la vie et j'fais des comparaisons avec n'importe quoi" est vraiment trop cheap.

Amercian Psycho de Bret Easton Ellis > C'est le journal perso d'un tueur en série très barré ds sa tête qui flingue des mendiants et des nanas, ou mêmes des animaux, de manière assez sadique. Alors que ds la vie, c'est un financier tout a fait respectable, doté d'une ambition sans scrupule, génération Trump, qui entretient son corps et qui fait craquer toutes les filles. Bon, c'est très barré ms très prenant, avec des passages assez horribles à imaginer, et une chronique de l'amérique des 80's mangé par le tout financier, les marques de sapes, et l'indifférence des gens entre eux... Plutot bien bien écrit, et une montée de sauce sur la fin qui tient bien le lecteur en haleine.
Passage choisi : « Bien que je sois émerveillé de la voir manger ce truc, cela me rend triste, aussi, et il m’apparaît soudain que, quelle que soit la satisfaction de voir Evelyn manger quelque chose sur quoi un nombre incalculable d’hommes avaient pissé, dont moi, finalement, c’est moi qui paye pour ce déplaisir que je lui ai causé – décevant, vain, et qui ne vaut pas les trois heures pendant lesquelles j’ai dû la supporter. »

Crime et chatiment de Dostoievski > Classique de la littérature russe, c'est le parcours d'un assassin, de la préméditation jusqu'aux aveux. Combat psychologique contre lui même, Raskolnikov se pose surtout la question du droit (moral) de tuer, tuer ce qui est nuisible a la société. Bref, c'est super, même si assez long. Bien descriptif de la société russe pré soviétique (l'action se situe en 1860 à Petersbourg). Un voyage au centre de la folie, même si Rasko rencontrara qd même l'amour à la fin, ce qui le sauvera alors qu'on le crois au bord du gouffre...

Can't stop won't stop, une histoire de la génération hip hop (de Jeff Chang) > Le journaliste et activiste US Jeff Chang se fait en plus ici historien du mouvement et de la culture hip hop. Retraçant ses débuts ds le contexte social de la Jamaique mid' 70's et de ses sounds system hostés par des deejays survoltés, il passe ensuite à l'arrivé du mouvement et des street party du bronx aux Etats Unis, et dresse ainsi le portrait des instigateurs du mouvement (Kool Herc, Bambatta etc.). Puis viennent les disques (contestataire et engagés) de Public Enemy, (gangsta et fier de l'être) de NWA et leurs influences sur la sphère sociale, médiatique et politique des 90's. On en apprend bcp sur la politique US de l'époque, inexistante en matière d'avancée sociale ms très présente sur le plan carcéral et répréssif. Enfin, le travail se termine sur la fin des ninetees et le nouveau millénaire, voyant l'arrivée du business du hip hop, des problématiques liées à l'arrivée de l'argent, du crossover, du contrôle de la culture et de ses valeurs par les activistes et de l'engagement social et militant autour des différentes disciplines de la culture "Planet Rock" hip hop : graff, rap, breakdance et deejayin. Excellent pr peu qu'on soit un peu intéréssé par ce mouvement artistique et social, et qu'on ne se contente pas des discours convenus autour des 'phénomène de mode des musiques de jeunes'. Mode qui dure depuis près de 30 ans, au passage.